De nombreux investisseurs investissent dans les SCPI pour le rendement qu’elles offrent. Mais mise à part cela, une SCPI permet également de réaliser de belles opérations de défiscalisation. Mais si c’est le cas, un investissement dans une SCPI s’accompagne de l’utilisation d’un autre dispositif de défiscalisation. Ainsi la combinaison gagnante serait : Loi Pinel et SCPI. Et le résultat : une SCPI fiscale. Explications.
Comment fonctionne la loi Pinel ?
Il s’agit d’un dispositif financier de défiscalisation visant à relancer le marché de l’immobilier neuf. Avec la loi Pinel, le gouvernement cherche à redynamiser un secteur du logement moribond. Et avec un réel succès, puisque la Loi Pinel a été reconduite jusqu’en 2024 ! Soit presque 10 ans après son adoption.
La loi Pinel favorise la construction de nouveaux biens immobiliers. En échange de la construction de nouveaux logements, l’État accorde une réduction d’impôt se basant sur la durée de l’investissement : sur une période de 6 ans, ce sera une défiscalisation de l’ordre de 12%, sur 9 ans 18% et sur 12 ans, la durée d’investissement maximum, ce sera 21%.
Les principes de base d’une SCPI fiscale
Une SCPI fiscale fonctionne alors d’une manière très simple : vous allez investir dans des biens qui sont donc éligibles à la loi Pinel. La SCPI transmettra alors de la sorte les avantages du Pinel à ses futurs investisseurs. Un exemple : vous décidez d’investir 10.000 euros dans une SCPI fiscale. Si la SCPI s’engage sur une période de 9 ans, vous aurez alors droit à une défiscalisation de 1800 euros pendant ces 9 années. En pratique, une déduction d’impôt de 200 euros par ans pendant 9 ans !
Attention au plafonnement des investissements
En loi Pinel, l’investissement est plafonné à 300.000 euros, avec une déduction maximale de 54.000 euros. Si l’investissement financier dépasse alors ces 300.000 euros réglementaires, la déduction ne s’appliquera qu’à une tranche de 300.000 euros. Il faut aussi savoir que la réduction d’impôt ne concerne que ceux ayant investi dans les premières parts à l’origine. Ainsi, si vous rachetez ces parts à une personne tierce, vous ne bénéficierez pas de la réduction d’impôt. Un conseil : achetez donc des parts nouvellement mises sur le marché.
Un fonctionnement simple, mais attention aux risques
Une SCPI fiscale vous permettra effectivement de payer moins d’impôts. Mais il faut aussi savoir qu’elle possède une durée de vie assez courte. Au terme de cette période fiscale, le parc immobilier sera revendu avec dissolution et remboursement de ceux qui portent des parts.
Pour les particuliers, une SCPI fiscale présente un nombre non négligeable davantage. La participation à ce type de SCPI est beaucoup plus abordable. Pour quelques milliers d’euros investis, vous avez droit à une réduction d’impôts significative. La gestion se fera par la suite par l’intermédiaire du SCPI. La récupération du capital investi ne se fera pas avant la liquidation complète du parc immobilier. Niveau rendement, une SCPI fiscale est également moins performante qu’une SCPI classique.