Vous souhaitez baisser vos impôts grâce à l’investissement immobilier, et avez du mal à vous y retrouver entre les différents dispositifs et lois existants ? Depuis le remplacement de la célèbre loi Duflot par la loi Pinel, l’investissement locatif est revenu sur le devant de la scène. Mais savez-vous qu’il existe d’autres dispositifs, peut-être moins connus mais tout aussi intéressants, vous permettant de bénéficier de la défiscalisation immobilière ? Petit panorama.
Comment réduire ses impôts grâce à l’immobilier ?
La défiscalisation consiste à investir une certaine somme d’argent, afin d’en récupérer une partie à travers une réduction d’impôts. Les dispositifs et lois favorisant une défiscalisation sont généralement mis en place par le gouvernement afin de relancer ou de soutenir un secteur en difficultés.
L’investissement locatif est un des investissements les plus rentables actuellement. Grâce aux réductions d’impôts proposées par le gouvernement et aux loyers perçus, il est possible de payer en grande partie le bien immobilier acquis. Les avantages ? Alléger sa fiscalité, évidemment, mais aussi acquérir un patrimoine qui pourra être transmis par la suite à sa descendance. De plus, pas besoin d’un apport personnel, puisque l’immobilier est un des seuls secteurs qui peut être financé à crédit.
Avant de se lancer, il est nécessaire de se poser quelques questions, notamment concernant la qualité du bien : est-il bien placé et dans un quartier ayant du potentiel ? Sera-t-il facile à louer ? La construction est ou sera-t-elle de qualité/fiable ? Le choix du bien immobilier reste la clé pour une bonne rentabilité. Une fois ce choix fixé, il est important de choisir le dispositif adapté à la situation patrimoniale. En effet, il existe différents types d’avantages fiscaux en fonction des différents investissements immobiliers possibles; certains seront plus avantageux que d’autres en fonction de vos besoins. Il est donc important de se renseigner et de bien connaître les dispositifs de la défiscalisation immobilière avant de vous lancer, afin d’optimiser votre investissement locatif.
Investir dans le neuf
Petit rappel de la loi Pinel : ce dispositif permet d’investir dans le locatif neuf, à condition de choisir un bien situé dans les zones éligibles au dispositif, et permet de bénéficier d’une réduction d’impôts proportionnelle au montant de l’investissement. Crée afin de favoriser la construction de logements neufs dans les zones où l’offre ne suffit pas, la loi Pinel permet une réduction jusqu’à 21% pour une durée de location de 12 ans.
La loi Censi-Bouvard, quant à elle, a été instaurée en 2009, et concerne les biens loués meublés, contrairement au dispositif Cellier dont elle est une variante. Ici, seuls les résidences avec services sont concernées : les résidences étudiantes, les résidences pour seniors et les résidences de tourisme, dans lesquelles vous pourrez investir à hauteur de 300 000€ maximum, et dont le bien acquis devra être loué au minimum 9 ans. Les avantages : 11% du montant de l’acquisition défiscalisés et répartis sur 9 ans, aucune condition de situation géographique, et pas de plafond de loyers.
Enfin, les statuts LMNP/LMP (Loueur en Meublé Non Professionnel / Loueur en Meublé Professionnel) : ici, les avantages fiscaux varient en fonction de vos revenus locatifs. En dessous de 23 000€ par an, vous êtes considérés comme LMNP, et pouvez déduire l’intégralité de vos charges foncières ainsi que récupérer la TVA. Au-dessus de 23 000€ par an, vous êtes alors LMP et bénéficiez en plus d’une couverture sociale et d’une exonération de l’ISF. Attention toutefois, ce statut implique certaines démarches administratives, dont l’inscription au Registre du Commerce et des Sociétés.
Investir dans l’ancien
Si vous souhaitez investir dans l’ancien, ou êtes déjà propriétaires et songez à faire des travaux, la loi Malraux peut être avantageuse. Elle permet de déduire de son revenu global les dépenses liées à la restauration de votre immeuble, et ce jusqu’à 100 000€ par an. Ici, seuls les immeubles situés dans des quartiers historiques, des « secteurs sauvegardés » ou des ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) sont concernés, afin d’en favoriser la restauration. L’avantage fiscal est non négligeable : jusqu’à 30% des dépenses amorties en « secteur sauvegardé », et 22% en ZPPAUP.